środa, 25 lutego 2015

"Les rêves, ou un jour comme tous les jours"

La matinée est déjà bien avancée... En effet lorsque l’on va se coucher à trois heures, il y a malheureusement peu de chances de se lever à sept heures… Je me suis assise dans mon fauteuil avec mon café et j’ai allumé l’ordinateur. Premier réflexe, vérifier le planning des jours à venir en jetant un œil à l’agenda. Sans ce dernier, il ne faut même pas espérer faire quoi que ce soit. Ainsi vont les professions libérales, impossible de se souvenir du programme de la semaine. C’est donc après consultation de mon agenda que j’ai su que la répétition de cette après-midi était prévue dans un studio se trouvant dans le nord de Paris. J’ai soupiré et suis allée me faire un autre café. Je n’ai jamais aimé ce studio. En plus du fait que le matériel n’est pas en très bon état, le studio lui-même est petit et on y est donc à l’étroit. Je me souviens lors de ma dernière répétition là-bas, avoir été obligée de lutter contre le câble du micro dont la prise était desserrée et qui n’arrêtait pas de glisser de son support. J’avais en tête un nombre incalculable de raisons pour lesquelles jamais, au grand jamais, je ne ferais plus de répètes là-bas si seulement ça dépendait de moi.

C’est armée de mon second café que je me suis à nouveau installée dans mon fauteuil et que j’ai repris mon agenda pour vérifier la totalité du programme de la journée. J’avais une séance de yoga après la répétition. Un sourire est apparu sur mon visage en voyant cela, car suite au voyage de la veille (pour donner un concert), mon dos me torturait horriblement et il n’y a rien de mieux contre cela qu’une bonne séance de yoga! Je me souviens que j’avais déjà mal dans l’avion qui nous ramenait à Paris. Rien d’étonnant à cela. J’avais, en un peu plus de 24 heures, pris deux vols de presque quatre heures chacun. Il faut ajouter à cela deux nuits très courtes. En effet le premier vol était à six heures et il fallait donc être à l’aéroport à quatre heures. Le concert avait lieu tard le soir et le vol de retour pour Paris était également à six heures du matin. J’étais, après l’atterrissage, directement partie enregistrer quelques pistes en studio pour un ami qui sortait son album et, lorsque j’étais enfin rentrée chez moi, il était déjà trois heures du matin... C’est donc à la suite de ces quelques heures de sommeil que je bois ce café, dans ce fauteuil, réfléchissant au choix limité de studio pour cette répète, le mal de dos ne m’aidant absolument pas à voir le monde de manière optimiste… J’ai regardé mon saxophone, qui était posé sous le fauteuil, à l’endroit où je l’avais laissé lorsque je suis rentrée épuisée. J’ai vu mon passeport et ma carte d’embarquement dépassant de la poche de l’étui. Je me suis alors dis que le yoga sauvait vraiment ma journée.

J’ai regardé à nouveau mon agenda. Après la séance yoga... rien... vide. J’ai pensé alors que ça tombait bien puisque j’avais huit chansons à apprendre pour un concert que j’allais donner le jour suivant et que je n’y avais même pas encore jeté un  d’œil. J’avais prévu de les apprendre dans l’avion  mais, étant tellement fatiguée et le guitariste du groupe à côté duquel j’étais assise n’arrêtant pas de s’apitoyer sur son sort, cela n’a rien donné. Il s’était séparé de sa copine quelques jours plus tôt, „la plus belle”, comme il tentait de m’en convaincre, et la plus adorable petite brune qui soit. J’essayais amicalement de l’écouter et lui donner des conseils mais j’avais un problème de concentration car mes pensées retournaient invariablement vers la blonde aux longues jambes qui l’avait accompagné ce matin-là à l’aéroport et langoureusement embrassé au moment de se quitter, bien que nous ne partions que pour une journée. Mais soit, j’ai décidé de ne pas parler de la blonde et de l’écouter sagement raconter sa tristesse à propose de la brune, sans poser de questions qui pourraient, dieu m’en préserve, compliquer la conversation.

(la traduction du polonais par Rafal Rogalski) 





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